En d'autre mots, je devenais un mafieux sicilien et répondant à sa question de savoir ce que j'étais venu faire à Paris, je leur disais à tous les deux : "Vous êtes trop curieux. De là où je viens en Sicile, la curiosité peut coûter la vie. Vous m'avez suffisamment perdu le temps pour accomplir ce que j'étais venu faire à Paris. E j'ai peur que très bientot, ce cabaret recevra une petite visite, pas tellement heureuse pour vous". J'avais fini mes menaces en montrant de l'indexe de la main droite, plusieurs coins du toit du cabaret. En langage mafieux, cela veut dire qu'on va y placer une dynamite pour le faire sauter. Je n'avais pas fini de parler que les deux italiens se précipitaient à me remettre tout ce qu'ils m'avaient dépouillé. Un africain qui ménace un italien propriétaire d'un local de faux en plein Pigale, un quartier pourri de bandits à Paris, était trop osé proche d'un vrai suicide pour ne pas être pris au sérieux par mes interlocuteurs. D'habitude on dit que tous les italiens sont des mafieux. A cette occasion, j'ai changé la phrase en "Toutes les personnes séjournant en Italie sont des potentiels mafieux".
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