L’Algérie a commis des erreurs stratégiques contre la Russie, décrites dans la précédente leçon n° 1391, immédiatement sanctionnées par son exclusion du Brics, mais pour l’instant, ce pays reste le seul voisin capable de garantir la stabilité à long terme du Mali, du Burkina et du Niger. C’est parce que les dirigeants maliens seront capables de considérer ces faits objectifs qu’ils vont cesser de se perdre dans une bataille conjoncturelle à court terme, pour prendre du recul nécessaire, pour amorcer comme l’ont fait la Russie et la Turquie, une relation spéciale, au milieu de tant de vents contraires, venant surtout de l’Occident. Pour l’instant, l’Algérie est dans sa naïveté de croire que ses clients italiens, américains et français de son gaz sont devenus ses nouveaux alliés stratégiques. Si les dirigeants de e pays ne se ressaisissent pas à temps, nous connaissons la suite : ils seront renversés par un coup d’état fomenté par Washington ou Paris et la Russie ne pourra ni les informer, ni bouger le moindre doigt pour leur venir en aide. Mais d’ici là, il n’est pas dans l’intérêt du Mali d’exacerber la tension entre les deux pays. La politique c’est aussi la capacité d’anticiper les problèmes sur le moyen, et le long terme.
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