C’est bien de nous féliciter de battre le record du nombre de jeunes en Afrique par rapport à la population totale. Mais la jeunesse est avant tout, une population inactive qui a besoin de protection, de suivi et d’accompagnement financier. Et si on veut avoir demain un meilleur résultat de ces jeunes, encore faut-il nous rassurer que leurs parents ne vont pas mourir avant d’avoir assuré efficacement cet encadrement surtout financier. Un enfant, un jeune pour bien grandir, a besoin de ses deux parents en vie. Les familles monoparentales doivent être une exception et non une règle, une normalité. J’ai grandi sans un papa pour me dire quoi faire, ou tout au moins pour assurer la figure d’un adulte qui accompagne, et indique vers où aller, et j’en ai terriblement souffert.   Et même si les raisons pour lesquelles un enfant grandit sans ses parents sont multiples, je reste convaincu qu’une société intelligente doit tout faire pour agir et permettre à presque tous les jeunes d’avoir la joie de l’accompagnement de leurs parents. Et pour y arriver, il faut mettre comme priorité le fait de rejeter et refuser catégoriquement la fatalité de voir les gens mourir en Afrique à 40 ans. La jeunesse, c’est bien, mais sans assez d’adultes pour les encadrer, les occuper et les recruter, ça risque de se transformer en boulet, en bombe sociale et sécuritaire.
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