Nous venons d’un continent, l’Afrique où le système dominant a fabriqué des Etats faibles et très souvent incapables de s’attaquer efficacement aux problèmes de nos sociétés. C’est une des conséquences du capitalisme. Aux Etats-Unis, l’Etat est ténu faible et ne possède aucune entreprise de renom. Si je vous demande comment s’appelle la chaine de télévision appartenant à l’Etat américain, vous ne le saurez pas, parce que le système n’a pas voulu courir le risque d’une concurrence hypothétique de l’homme politique qui viendrait raconter en direct à des millions d’américains, le contraire de ce qu’on veut qu’ils sachent comme vérité unique et bien construite.  L’ascension d’un homme comme Trump est le vrai thermomètre qui montre une société américaine malade où les pistes d’aéroport sont pleines de trous, les routes du ressort de l’Etat pleines de nids d’oiseau. Aux Etats-Unis, l’Etat est si faible que mêmes les ponts sont à péage, parce que construits et appartement à des privés et il faut payer pour les emprunter. Depuis la présidence de Ronald Reagan aux Etats-Unis d’Amérique et la primature de Margaret Thatcher au Royaume Uni, l’erreur des économistes occidentaux est de croire, que plus d’Etat équivaut à plus de dépenses et donc plus de chômage. Alors que pour eux, le marché symboliserait l’efficacité, la justice, moins d’Etat, la concurrence, le plein emploi assuré. C’est ce qui va expliquer que tous les programmes de la Banque Mondiale et du FMI en Afrique ne servent qu’à affaiblir nos Etats. Et si nous sommes conscients du fait que nous sommes en guerre, il faut donc de façon cohérente reconnaitre que les recettes de nos prédateurs n’étaient pas pour notre bien. A nous donc de réagir, mais pour résoudre efficacement nos problèmes et non plus pour dénoncer ou nous indigner, car ceux qui le font, se comportent exactement comme le système attend d’eux.
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