D’un autre côté, à Sao Tomé, les portugais avaient aussi constaté que les esclaves noirs se rebellaient moins lorsqu’ils avaient à faire à un maitre Mulâtre. Ils jouaient sur la fibre émotionnelle, pour attendrir le cœur des victimes en montrant un maître qui à leurs yeux, n’était pas totalement responsable de ce qu’il faisait. Et sur un plan purement de la vérité historique, c’est cette figure qu’on ensuite utiliser pour valider l’expression « Traite Négrière », puisque dans beaucoup de ports, on n’avait même plus besoin de Blancs pour charger les bateaux des captifs. C’était plutôt les Mulâtres qui le faisaient et comme les européens ont très opportunément désigné ces mulâtres comme des Noirs, voilà expliqué d’où vient l’idée selon laquelle les africains ont vendu d’autres africains. Dans le cas du Sénégal, ces Mulâtres avaient un nom : Les Signares. Reprenons la dernière phrase de l’article du quotidien Le Monde : « La mère du président Macky est issue de la famille des Seebés, la classe guerrière du Fouta, qui est une composante de la noblesse même si elle n’en est pas la crème. À l’image des autres couches issues de la noblesse, les Seebés refusent de se marier avec les Maccubés ». La nobilité dont on parle est celle que les français ont attribué à leurs Signares. Et la classe guerrière du Fouta fait référence au fait que les français armaient lourdement leurs Signares pour aller chercher les sénégalais noirs, ici désignés par le nom de Maccubés.
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