J'avais été très choqué par la couverture médiatique très à charge, de ce drame par la presse et de les télévisions italiennes. Ils étaient tous unanimes à dire qu'au lieu de gouverner, Thomas Sankara passait le temps à écraser son propre peuple qu'il obligeait à aller à la plantation. Et le reste de son temps servait à accuser l'Europe de leur pauvreté.  Le pire dans tout ça est qu'il y avait des africains qui répétaient un tel refrain mensonger. C'est là où j'ai décidé de ne plus juste me contenter de mes études, mais de devenir un vrai activiste pour sensibiliser les africains à la fierté d'être eux-mêmes et surtout, au retour au pays, dès leurs études terminées.  Le discrédit lancé contre Sankara m'avait fait comprendre qu'aux yeux des européens, les africains n'étaient pas plus que des pions qu'il faut pousser quand cela leur convient et vers quelle case cela les arrange. Et que la seule manière pour ne pas être ce pion dont les européens vont se servir tôt ou tard  lorsqu'ils voudront, il valait mieux être dans l'avion pour retourner en Afrique, la semaine même de sa soutenance. Désormais ma cible était connue, la communauté des étudiants africains de Pérugia. 
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