Voici ce qui est écrit en 4ème de couverture sur le livre de Grégoire CHAMAYOU : « Écoutez Diderot justifier la vivisection des condamnés à mort, devenus inhumains par leur déchéance civique. Écoutez Pasteur demander à l’empereur du Brésil des corps de détenus pour expérimenter de dangereux remèdes. Écoutez Koch préconiser l’internement des indigènes auxquels il administrait des injections d’arsenic. « On expérimente les remèdes sur des personnes de peu d’importance », disait Furetière en 1690 dans son Dictionnaire universel. Ce sont les paralytiques, les orphelins, les bagnards, les prostituées, les esclaves, les colonisés, les fous, les détenus, les internés, les condamnés à mort, les « corps vils » qui ont historiquement servi de matériau expérimental à la science médicale moderne. Ce livre raconte cette histoire occultée par les historiens des sciences. Qui supporte en premier lieu les périls de l’innovation ? Qui en récolte les bénéfices ?
Cet article a été archivé. Obtenir un flash de lecture / Lire a l'aide d'un code flash / je suis abonné