Les Etats-Unis avaient volontairement laissé un flou juridique sur la partie de l’espace entre 20 et 100 km, parce qu’à l’époque, ils étaient convaincus qu'eux seuls pouvaient un jour trouver la technologie pour utiliser cet espace et espionner les pays sans devoir leur rendre compte en survolant leurs territoires. C'est d'ailleurs en vertue de ce traité de 1967 que le citoyen américain Elon Musk peut mettre au dessus de nos têtes, dans un espace dit en orbite basse, toute sa constellation de milliers de satellites, pour son programme Starlink de téléphonie par satellite, sans demander l'autorisation des pays au dessus desquels il installe ses satellites.  Comme dans notre histoire de Ali-Baba et les 40 voleurs, ce n’est pas le voleur qui a profité de son forfait. Il y a eu un larron non prévu qui est arrivé au moment juste au lieu juste pour profiter du magot de l’autre. En effet, la Chine a intelligemment fait voler son ballon dans ce qu’on a désigné comme « l’espace aérien supérieur (Higher Airspace Operation, HAO, en anglais) ». Il s’agit de l’altitude située entre 20 et 100 kilomètres au-dessus de nos têtes, puisque le monde entier a été d’accord de définir que tout ce qui se passe dans cet espace n’appartient à personne.
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