Dans le livre "Fonds vautours : contrer la stratégie du passager clandestin" dans "Revue d’intelligence stratégique et des relations internationales", n° 5, publié chez L’Harmattan – CISRI, en juin 2012, Arnaud Zacharie et Antonio Gambini écrivent que les pays africains sont les plus vulnérables aux Fonds Vautours, parce que les dirigeants africains sont ceux qui, au monde empruntent à tout va, sans se préoccuper des procédures complexes qui permettent ensuite aux Fonds Vautours de les spolier. Et quand cela arrive, ils crient tous au racisme des blancs contre les noirs, au lieu d’assumer les conséquences de leur ignorance en finances internationales. Et quand ils n’arrivent pas à rembourser leurs dettes, au lieu de se rendre compte qu’ils n’avaient pas pris la peine de bien comprendre le système avant de commencer à s’y aventurer, ils braillent et accusent tout le monde. Pire, les deux auteurs disent que la technique de spoliation des Fonds Vautour a commencé ailleurs en 1996 où le Pérou qui n’arrivait pas pu rembourser la modique somme de 11 millions de dollars, s’est vu obligé par un tribunal de New York à rembourser à une entreprise que le pays ne connaissait pas, la somme de 58 millions de dollars, c’est-à-dire, un profit de 400%. Mais il y a pire, les deux auteurs nous disent que la dette de l’Argentine achetée par un fond vautour à seulement 177 millions de dollars, ce dernier a contraint l’Argentine à rembourser 16 milliards de dollars, soit un taux de profit de 1 270 %. Le mode opératoire a été connu en Argentine pour arriver à ce taux record de 1270 % : financer les mouvements des droits de l’homme pour descendre dans la rue contre le gouvernement en place. On a appelé labas le Mouvement des Casseroles. Et c’est ainsi qu’un nouveau gouvernement est arrivé au pouvoir pour signer tout ce que l’ancien ne voulait pas. Nous verrons dans cette leçon comment c’est la même chose qui est arrivée à la Côte d’Ivoire en 2010 où on a écarté du pouvoir un président parce qu’il soignait trop bien les intérêts financiers de son pays, pour le remplacer par un économiste prêt à tout brader au profit de la finance internationale. Mais cela n’a pas suffi pour décourager les pays africains à vivre au-dessus de leurs moyens, d’acheter des avions présidentiels sans moyens et de se retrouver braqués au final par les fonds vautour. Le Congo qui n’arrivait pas à rembourser une dette de 31 millions d’Euros, a été obligé de payer la somme de 118 millions d’euros à un Fonds de New York qui avait acheté sa dette à la modique somme de 1,8 millions d’euros.
Lire le contenu