Dans son livre publié en 2019, intitulé : « Peuple, pouvoir et profits »,  Joseph Stiglitz  nous explique pourquoi les pays occidentaux qui contrôlent l’essentiel du capital dans le monde, insistent afin que tous les pays du monde adopte leur modèle politique qu’ils appellent pompeusement, la démocratie. Et qu’il conviendrait plutôt d’appeler « démocratie libérale ». Le prix Nobel d'économie nous dit qu’en démocratie, c’est le capital qui commande, car il jouit d’un rapport de force favorable pour mettre autant de pression qu’il veut pour faire voter au peuple pris en otage, tout ce que veut le capital. Et en définitive, les télévisions, les journaux, les radios appartiennent à ceux qui commandent, qui les utilisent pour influencer le vote populaire en faisant un matraquage quotidien, pour dire au peuple ce qui est bien pour lui, même l’impensable qui va directement contre ce peuple et sans aucune surprise, ce peuple votera contre ses propres intérêts. D’où la sanctification par l’occident qui a pris l’avantage financier et industriel sur les autres peuples de l’instrument du vote et du suffrage universel, comme un totem, qui permet de définir quels vassaux, quels sujets, on soutient et quels réfractaires à la soumission, on combat en définitive ?   A la question : « Le fait que 1 % des Américains détiennent plus de 20 % des richesses nationales est-il un danger pour la démocratie ? », le Prix Nobel répond par un Oui sans détour. Joseph E. Stiglitz écrit : « Le pouvoir de marché de certaines grosses entreprises américaines entraîne une augmentation des inégalités, ce qui permet aux plus aisés d'exercer une pression politique. Ils sont ainsi capables d'obtenir le vote de lois qui leur sont favorables, qui bénéficient au capitalisme de rentiers plutôt qu'à la création de richesses pour tout le pays ». La pression politique ! Nous sommes le 26 juillet 2023 à Niamey. Le général Abdourahamane Tiani mène un putsch contre le président du Niger, Mohamed Bazoum. A peine 6 jours plus tard, jeudi 31 août 2023 se tient une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union Européenne, à Tolède (Espagne). Il y a un fait qui est passé inaperçu aux populations africaines. Et ce fait est qu’à cette réunion, les 27 ministres des affaires étrangères ont littéralement convoqué le Gambien Omar Touray, président de la Commission de la Cédéao avec Hassoumi Massoudou, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement Bazoum chassé du pouvoir 6 jours plus tôt. C’est le patron qui convoque son esclave pour avoir des informations sur ce qui se passe dans sa zone d’influence et donner les instructions à suivre ensuite. Alors que le patron de la diplomatie européenne, Josep Borrell répètait sans cesse : « Des solutions africaines pour les problèmes africains », qu’il nous explique donc ce que faisaient ces deux personnages à Tolède. C’est sa déclaration finale qui va nous dire les instructions qu’ils ont données aux deux compères africains, présents à la rencontre :
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