L’enquête dit qu’aussitôt que les États-Unis ont imposé les premières restrictions sur ses semi-conducteurs  à la Chine, cette dernière a mis au point une stratégie pour garantir l'indépendance technologique de la Chine dans ce secteur, non pas en produisant ce qui lui sert, mais en saturant le marché, dans le but affiché de contraindre à la faillite toutes les entreprises américaines et alliées que les Etats-Unis espéraient protéger en espérant imposer un retard chinois. C’est une technique déjà vue auparavant, notamment dans l’aciérie dont nous allons parler plus bas. Mais la nouveauté cette fois-ci est que la Chine a bousculé les codes et a plutôt misé là où personne ne l’attendait, sur le choix de la technologie plus ancienne pour son expansion à travers une guerre économique bien panifiée. Les analystes de Barclays nous expliquent que la Chine a fait un choix délibéré qui inquiète, de concentrer sa riposte aux Etats-Unis, principalement « dans sa capacité de production supplémentaire sur la fabrication de puces utilisant une technologie plus ancienne. Il s'agit de semi-conducteurs hérités, de 28 nanomètres ou plus, qui se situent bien en deçà des puces les plus avancées, mais qui connaissent une forte demande dans des domaines tels que les appareils électroménagers et l'industrie automobile ». Barclays conclut son analyse en mettant en garde contre les faillites à prévoir dérivant des conséquences attendues de « la production chinoise de puces basées sur une technologie plus ancienne entraînant une surabondance sur le marché à l'avenir ». Et apparemment, selon les analystes de Barclays Bank, cette situation pourrait se produire au plus tôt en 2026, en fonction de la qualité des puces produites et de possibles nouvelles restrictions commerciales.
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