Le lieutenant-colonel de l'armée coloniale française en Afrique, De Montagnac écrit à son ami : «Voilà, mon brave ami, comme il faut faire la guerre aux Africains. Tuer tous les hommes jusqu’à l’âge de quinze ans, prendre toutes les femmes et les enfants, en charger des bâtiments, les envoyer aux îles Marquises ou ailleurs, en un mot, anéantir tout ce qui ne rampe pas devant nous comme des chiens » De Montagnac (Philippeville, 15 mars 1843). Cheikh Hamidou Kane en 1961, lui répond dans "L'Aventure ambiguë" ceci :  "Je ne suis pas un pays des Diallobé distinct, face à un Occident distinct, et appréciant d’une tête froide ce que je puis lui prendre et ce qu’il faut que je lui laisse en contrepartie. Je suis devenu les deux. Il n’y a pas une tête lucide entre deux termes d’un choix. Il y a une nature étrange, en détresse de n’être pas deux" C'est l'art d'être Hors Sujet ! Quelqu'un te dit haut et fort que je veux que tu rampes devant moi comme un chien et tu lui réponds que tes ancêtres sont des pharaons égyptiens ? Qu'a-t'il à cirer de tes gènes ? En attendant, tu acceptes de ramper comme un chien.  Le 18 mai 1879, lors d'un banquet commémoratif des 31 ans de l'abolition de l'esclavage (en 1848), Victor Hugo déclare dans son discours : "L’Afrique n’a pas d’histoire ; une sorte de légende vaste et obscure l’enveloppe. (...).  Au XIXè siècle, le Blanc a fait du Noir un homme ; au XXè siècle, l’Europe fera de l’Afrique un monde. » « Peuples ! Emparez-vous de cette terre. Prenez-la. A qui ? à personne. Prenez cette terre à Dieu ». Senghor lui répond en 1951 en le remerciant de civiliser l'Afrique. Au moment où les colons belges coupent les bras des congolais qui n'ont pas atteint le quota journalier de  production de café ou d'hévéa, le 3 février 1951 contre toute attente, un intellectuel noir est invité au cercle des écrivains belges, dénommé le "Pen Club des écrivains belges francophones". Il s'agit du sénégalais Léopold Sédar Senghor qui y tient un discours d'éloges à la colonisation Belge dans son discours intitulé : « Les Belges au Congo ». Voici ce qu'il affirme : "Voilà quinze ans que je prône les civilisations métisses. Il n’est de plus grande civilisation que métisse. Heureux les Belges… Ce qui est remarquable, par-dessus tout, dans votre génie, c’est qu’il a su, animé par l’esprit latin, mettre toute chose à sa place dans un ordre fécond. Vous n’avez pas fait autre chose au Congo".
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