Quand on lit les discours des nouveaux dirigeants au pouvoir au Mali, au Burkina et plus récemment au Niger, on sent une rage, on sent l’exaspération des personnes qui étaient au bout du rouleau, spoliées jusqu’aux os par le système post-colonial mis en place par la France et qui n’a toujours aucune envie de s’arrêter. C’est un sentiment légitime de défiance et de rejet de toute victime devant son bourreau. Et l’enthousiasme population de l’avènement de ces nouveaux dirigeants politiques militaires, montre que c’en était trop, que la ras-le-bol était transversal dans toute la société civile de ces pays. Mais la rage, la défiance, le rejet seuls ne font pas une révolution. Pour éviter que les changements de gouvernements dans ces pays se consolident en simples révoltes politiques, pour devenir plutôt des révolutions, il leur faut à eux toujours un nouvel ingrédient : l’idéologie, ce qui fait la colonne vertébrale d’une révolution, ce qui fait l’ossature d’un vrai changement.
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