ERREUR N° 2 Destiner l’argent de l’investissement productif au placement dans l’immobilisation rentière, moins rentable Schumpeter constate que ceux qu’on appelle les riches, ne font pas ce qu’avait dit Marx. Ils préfèrent vivre de rente, placer leur argent dans les métaux précieux, dans l’immobilier et attendre la rente qui en découle. C’est ici que réside la deuxième erreur fatale de l’homme d’affaire camerounais : il a pris l’argent qui était destiné à l’innovation, à l’investissement productif, pour en faire un placement, une immobilisation pour en attendre la rente. Le créancier sudafricain lui prête l’argent, non pas pour placer dans l’immobilier, puisque c’est ce qu’il apporte pour garantie de son emprunt, mais pour l’investir dans l’industrie, puisqu’il se présente comme un industriel camerounais producteur de thé. La banque sudafricaine prend sur lui le risque de son investissement, qui en fait est un placement qui se fait avec les économies des épargnants sudafricains. C’est une des raisons qui justifie le manque de clémence du tribunal sudafricain contre l’homme d’affaires camerounais. Et qui n’a rien à voir avec le racisme ou la xénophobie. La banque d’un pays prête de l’argent à un citoyen étranger pour espérer avoir le progrès technique en retour, en l’aidant afin qu’il contribue à faire entrer l’économie sudafricaine dans l’évolution, en organisant son propre « passage du marché au capitalisme ». Mais apparemment il a préféré rester dans le Bayam-Sellam, dans le marché, pour se contenter de la rente immobilière.
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