La maison d'édition Einaudi a été créé en 1933 à à peine 20 ans par Giulio Einaudi (1912-1999), fils de l'économiste italien Luigi Einaudi, qui deviendra successivement gouverneur de la Banque centrale d'Italie, puis président de la République italienne. C'est depuis 1994 que le milliardaire Silvio Berlusconi avait achetée, mais en laissant tout à l'état, jusqu'aux comités de lectures, calqués sur le modèle des éditions Gallimard en France. Il m'explique que la maison d'édition avait une collection des écrivains immortels appelée "Gli Struzzi" et que c'est dedans que mon livre sera publié, auprès des auteurs italiens célèbres déjà étudiés par les élèves et étudiants italiens, comme Norberto Bobbio, Italo Calvino, Cesare Pavese, Leonardo Sciascia, de Carlo Levi et Antonio Gramsci. Mais aussi des auteurs étrangers que je connaissais déjà comme Chateaubriand, Guy de Maupassant, Molière, Stendhal, Rimbaud, Baudelaire et Louis-Ferdinand Céline. C'était la première fois des mes vingt ans de séjour en Italie que quelqu'un me portait pour me mettre tout en haut d'un piédestal. Il me sera par la suite proposé un contrat de 20 ans renouvelable avec la maison d'édition. Et quelques mois après, en jouant sur la puissance médiatique du groupe Fininvest (Mediaset) de Silvio Berlusconi, j'ai donné des interview à des médias même féminin comme Grazia. Ensuite c'est de toute l'Italie que pleuvaient les invitations des lycées pour venir présenter mon livre.
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