Ce que Liu ignore alors, c'est qu'il n'existe pas de mode de gouvernement occidental, chaque pays ayant un système différent de son voisin. Pire, personne n'avait jamais expliqué à Liu les contre-performances des Chicago Boys au Chili dans les années 1970. Encore moins les guerres civiles répétitives que ce modèle avait instaurées en toute normalité au Libéria depuis sa création en 1847 à cause d'un pouvoir entre les mains de 20 000 Noirs américains avec des noms britanniques contre la population locale, avec la majorité ayant des noms africains. En 2004, il apporte son soutien à l'agression américaine contre l'Irak avec ces mots : « la guerre contre Saddam Hussein est juste, la décision du président Bush est la bonne [...] un Irak libre, démocratique et paisible va naître ». En mars 2008, il soutient la position du Dalaï-Lama sur le Tibet, c'est-à-dire que la Chine devrait faire ce que lui demande l'Occident : se désengager du Tibet. Parce que pour Liu, le monde devrait être sous la conduite des États-Unis et la Chine son élève. Il trouve pour cela justifiables toutes les guerres que les Américains peuvent déclencher sur la planète, même contre la Chine pour asseoir sa domination. Il affirme : «Toutes les guerres importantes menées par le gouvernement américain sont défendables sur le plan éthique». Voilà en clair pourquoi cet illustre Chinois a été sélectionné parmi ses 1,3 milliard de concitoyens chinois comme le tout premier prix Nobel de la Paix de l'Empire du Milieu.
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