Comment des pays qui connaissent les règles de fonctionnement du commerce international, n'ont pas réfléchi un seul instant que si tu annonces seulement de baisser l'offre russe, dès le lendemain, les cours vont flamber sur les marchés ? Et c’est ce qui s’est passé, puisque cela a donné à la Russie un levier inespéré d’être elle à s’offrir le luxe de baisser son offre et le lendemain, constater qu’elle avait même encaissé plus que ce qu’elle touchait avant de baisse la quantité livrée. Si l’objectif était de « réduire de quelque 90% leurs importations de pétrole russe d'ici la fin de l'année afin de tarir le financement de la guerre menée par Moscou en Ukraine », c’est raté ! Et quand on se trompe de stratégie, il faut être le dernier des tocards ou bien qu’on a bu un verre d’alcool de trop, pour croire qu’à force d’insister dans l’erreur cela va finir par marcher. C’est tout au moins ce que Bruxelles nous montre depuis 7 mois de conflit contre la Russie à propos de l’Ukraine. Comment des gens qui connaissent les fondements du marché mondial ne se sont pas rappelés du fait que si on change un seul paramètre pour réduire l'offre en plus ou en moins, dans ce marché mondial, automatiquement il s'équilibre à l'inverse en moins ou en plus sur le prix du même produit. Il était donc évident même pour l'observateur qui n'a jamais pris un jour de cours d'économie dans sa vie que le seul fait d'annoncer que l'Europe aurait réduit de 90% l'achat de pétrole russe aurait fait grimper les prix sur les marchés, car au moment où l'Union Européenne l'annonce, ses traders sont déjà sur les claviers en train de déplacer les commandes ailleurs à d'autres fournisseurs qui n'ont aucune possibilité d'augmenter exagérément leur offre.
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