La pensée devant servir à gouverner le monde multipolaire du troisième millénaire est peut-être à réinventer.  Mais comment y parvenir lorsque la métastase de l’argent a envahi et pollué tout l’Occident ? Si l’Europe a mis 3 siècles pour inventer et développer l’humanisme et y a échoué, pourquoi la Chine ou le Brésil pourraient-ils faire mieux ? Seul l’avenir nous le dira. Mais ce que je constate et qui me rassure est qu’en Chine la philosophie a encore un sens.  Là-bas, ce ne sont pas les politiciens qui sont au service des multinationales comme en Occident, mais les multinationales qui sont au service de l’État. Les leaders semblent avoir un minimum d'éthique en politique ; c’est le confucianisme qui y est appliqué dans la conception de la politique à la place des bombes de l’OTAN pour soutirer quelques gouttes de pétrole en Afrique. Les autorités chinoises sont fières d'annoncer que leur politique étrangère suit les principes d’un disciple de Confucius, du nom de Mo Tseu, l'homme à l'origine du concept de l’Amour universel. Mo Tseu, né en 479 et mort en 381 avant notre ère, soutient que lorsqu’on aime trop sa famille, on est porté à commettre des cambriolages contre ses voisins et lorsqu’on aime trop son pays et rien que son pays, on est porté à déclarer la guerre d’une main légère aux autres pays. Mo Tseu soutenait il y a 23 siècles que ceux qui veulent régler les problèmes humains avec la guerre sont des fous dont il faut se méfier sérieusement si on ne veut pas courir vers une véritable catastrophe de l'humanité entière.
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