L’école coloniale encore en vigueur sur l’ensemble du continent africain, enseigne aux apprenants à valider l’opinion, la doctrine, les préjugés des maîtres européens et surtout, à intérioriser leurs peurs. L’intellectuel africain, même le plus diplômé est devenu l’avatar de son maître et se sent comme obligé d’adopter tout même les travers de son maître : la croyance, les idées, les jugements, les penchants, les convictions, les sentiments, la foi, les avis, les théories et les thèses. Le paradoxe est que même lorsque le maître européen a peur que la Chine va aider l’Afrique à se défendre contre sa soumission et de sa mise sous tutelle, le soumis africain est solidaire de son maître pour exprimer les mêmes peurs de le voir libéré grâce à la Chine, les mêmes angoisses contre la Chine en Afrique. C’est dans ce mécanisme de « neurones miroirs » que s’inscrit la haine de nombreux intellectuels africains comme Mbembe contre la Chine et ce ne sera pas un hasard s’il sera choisi par Emmanuel Macron pour organiser une rencontre anachronique avec la jeunesse africaine à Montpellier.  Oubliant de fait que dans le système démocratique que la même France nous a enseigné à l’école, la relation entre les pays se  fait sous forme de la diplomatie représentative. Le Cameroun n’est en relation avec la France qu’à travers les représentants des deux peuples et comme la démocratie enseigne que la légitimité de ces représentants vient du vote populaire, Achille Mbembe  a été voté par qui ? Ces jeunes qui étaient à Montpellier ont été voté où et par qui ? Pour faire quoi ?
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