Les industriels Bamileke étaient ma seule et unique cible. Je vais multiplier des initiatives pour les conquérir, mais rien n'y fait. La plupart des Bamileke devenus industriels, n'avaient malheureusement pas une grande culture générale. Et comme ils avaient presque tous fait les études supérieures en France, ils avaient assimilé et intériorisé, sans s’en rendre compte, la supériorité française par rapport à un camerounais et à leurs yeux, un Noir Industriel en Europe était plus proche de l'arnaque qu'autre chose. Ma première cible avait été la société Prodicam pour lui livrer les emballages du cube Honig. Lorsque j'arrivais au Cameroun, je logeais même dans l'hôtel du propriétaire du Groupe Monthé, originaire de Bafang, auquel appartenait l’Hôtel Parfait Garden, au boulevard de la Liberté à Douala, pour être plus proche de mon client potentiel qui avait le siège de Prodicam, juste derrière l'hôtel. J’avais cru par erreur que des Bafang m’auraient plus facilement ouvert les portes. Mais rien n'y fait. Le propriétaire préférait d'être livré par des Blancs et non par un Noir. 
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