Nous n’avons aucune tradition du football. Nous n’avons pas d’argent pour payer les joueurs camerounais de football. En moyenne, les joueurs touchent au Cameroun le salaire de 50.000 FCFA par mois. Il n’y a aucune cohérence entre l’envie de posséder les mêmes beaux stades que les italiens sans penser bien payer les acteurs qui vont permettre d’animer et de rendre rentable de tels stades. L’argent dépensé aurait dû servir pour créer dans chaque région des cités industrielles  avec des équipements pour répondre aux besoins de consommations alimentaires des camerounais dans de nombreuses filières agro-industrielles. Le temps de dynamiser l’industrialisation du pays et d’utiliser les retomber pour financer demain la construction des stades, qui seront amortis par les tickets payés par les utilisateurs pour se divertir le week-end, après avoir bien travailler la semaine dans les nombreuses usines. Sans cela, on n’a pas besoin d’avoir un jour pris des cours d’économie pour anticiper que ces stades seront d’ici 10 ans, l’ombre d’eux-mêmes par manque de moyens financiers pour les entretenir. Sur le plan purement financier, le gouvernement camerounais n’a pas pris les exemples de nombreux stades abandonnés après les jeux olympiques de 2004 à Athènes en Grèce, de 2008 à Pékin, en Chine. Cela aurait évité de mettre sur le dos des futures générations dont on a privés les budgets de l’éducation, et les obliger à rembourser les dettes que nous aurons contractées aujourd’hui, à cause de notre naïveté sur le plan de l’Intelligence Economique et Stratégique à cause de nombreuses lacunes en pensée complexe et en pensée globale. Et qui reste à mon avis, la pire des 10 erreurs que Paul Biya a commises durant ses 39 ans au pouvoir, de 1982 à 2021.
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