« LA REALITE SUR LA SITUATION MILITAIRE ET SES CONSEQUENCES. En évoquant et en analysant la situation militaire, il faut rappeler d’abord que l’opération lancée le 24 février 2022 dernier par le président russe n’est pas le point de départ de ce conflit mais est une suite logique d’une guerre préparée par les Etats-Unis. Ces derniers sont à la manœuvre en Ukraine depuis de très nombreuses années puisqu’ils sont à l’origine du coup d’Etat de février 2014 entraînant le renversement du président ukrainien pro-russe Victor Ianoukovitch. Cette révolution dite de Maïdan a provoqué de fortes tensions avec la Russie et en Ukraine même et elles ont conduit à une scission entre l’ouest du pays soutenant le nouveau pouvoir tourné vers l’UE et sa partie est où résident en majorité des populations russophones. C’est à partir de cette époque que la haine des Ukrainiens contre la population pro-russe s’est déchaînée. Le statut de la langue russe comme seconde langue officielle est ainsi supprimé dès février 2014. Cette décision provoque une tempête dans la population russophone qui entraîne rapidement une répression féroce contre les régions russophones (Odessa, Dniepropetrovsk, Kharkov, Lougansk, Donetsk) et conduit à une militarisation de la situation et à des massacres (Odessa, Marioupol, Donbass). Il faut entendre la violence des propos tenus en décembre 2014 par le président ukrainien Petro Porochenko élu le 7 juin, quelques mois avant, contre les habitants de l’est du pays et sa façon de vouloir les traiter pour les soumettre : « Nous aurons du travail et eux non. Nous aurons les retraites et eux non. Nous aurons des avantages pour les retraités et les enfants, eux non. Nos enfants iront à l’école et à la garderie, leurs enfants resteront dans les caves…Et c’est comme ça, précisément comme ça que nous gagnerons cette guerre ! » Depuis lors, c’est une guerre à mort qui est livrée par le pouvoir central de Kiev contre une partie de son peuple, russophone, avec des troupes formées par l’OTAN. C’est même d’une guerre civile qu’il s’agit avec environ 14 000 victimes en huit ans. Tout cela dans un silence médiatique assourdissant (en Occident)».
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