Le plan stratégique industriel d’un pays est l’épilogue de la réflexion menée par l'équipe dirigeante du pays sur son développement industriel, en ligne avec les objectifs de prospérité partagée par tout le pays ou confisquée par une poignée d’individus, et de l’idéologie qui fixe la ligne directrice de la politique économique et industrielle suivie. Les dirigeants africains cultivent des lacunes profondes en économie politique et en politique économique. Les décisions prises semblent faites par des gamins de la maternelle, dans un jeu absurde d’équilibrisme avec les yeux bandés qui n’ont ni tête, ni queue et où on ne perçoit ni les tenants, ni les aboutissants. Ils semblent végéter dans une navigation à vue congénitale, sans possibilité de retour en arrière, pour se corriger. Ils se font naïvement corrompre pour du pétrole qui leur appartient de droit, pour au final renoncer à leur propre pactole de 100%, c’est-à-dire de la totalité, pour se contenter des miettes de quelques pourcentages entre 5 et 10%. Dans la 6ème et dernière partie, nous parlerons de l’histoire de Aramco. Pour expliquer par quels stratagèmes, sans faire la guerre, sans heurt avec les Américains, sans aucune tension, les Saoudiens ont mis la main sur Aramco où ils n’avaient aucune part à la création. Il me plait de conclure avec ces deux citations de Clara Zetkin : 1) "La bourgeoisie baigne dans un climat de fin du monde, auquel elle cherche à échapper en se réfugiant dans le mysticisme religieux." 2) "Les pays dans lesquels existe le suffrage dit universel, libre et direct, nous montrent qu’il ne vaut en réalité pas grand-chose. Le droit de vote sans liberté économique n’est ni plus ni moins qu’un chèque sans provision. Si l’émancipation sociale dépendait des droits politiques, la question sociale n’existerait pas dans les pays où le suffrage universel a été instauré. L’émancipation des femmes comme celle de tout le genre humain ne deviendra réalité que le jour où le travail s’émancipera du capital." L'Arabie Saoudite qui est le plus important lieu de l'islam montre l'exemple qu'on peut être au cœur de la religion, mais de mettre le peuple résolution en phase avec la science pour faire émerger les solutions les plus radicales qui contribuent à élever le genre humain. Ce pays où on ne vote pas, démontre aussi que la mascarade des élections supposées garantir le fondement de la démocratie en Afrique n'est qu'un trompe œil, une diversion pour permettre de légitimer le naïf du moment que les multinationales occidentales vont tirer par le bout du nez et l'obliger à danser leur musique et surtout à leur rythme. En multipliant les églises à chaque coin de rue, en multipliant les mosquées dans chaque quartier, les chefs d'état africains ont naïvement contribué à infantiliser leurs propres populations. Et lorsque le moment crucial de trouver des conseillers pour les accompagner est arrivé, ils se sont tous retrouvés avec une pléthore de courtisans qui avaient tous été formatés à s'incliner et à vivre le chapeau à la main, plutôt que de réfléchir pour proposer des solutions viables pour eux-mêmes et pour toute la société. Cette bourgeoisie africaine qui a fait le choix de vendre le continent, sent le terrain lui bouger sous les pieds et c'est une bonne chose. Le pire de tout dirigeants politique est l'incapacité de s'entourer des gens qui savent comment on produit effectivement la richesse. Si puiser le pétrole et vendre dehors était la solution, il y a longtemps que l'Arabie Saoudite ne serait pas en train de multiplier les stratégies pour créer toujours plus d'alliances autour de son pétrole. Les plus naïfs en Afrique en sorte avec un slogan tout aussi idiot : "l'Afrique doit transformer ses matières premières". Elle transforme en quoi si elle ne sait même pas à quoi sert l'éthylène dans le cas du pétrole ?
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