Le plus intéressant à mes yeux de ces mensonges construits pour trouver l’argent à la colonisation, et en même temps espionner l’Afrique et les africains, c’est en 1822 avec la création de la : « Société des Missions Évangéliques de Paris chez les peuples non chrétiens ». En abrégé, SMEP pour : Société des Missions évangéliques de Paris. Donc, elle n’est créée que pour aller vers les peuples non chrétiens, c’est-à-dire les colonies françaises. Mais comment demander l’argent des danois, des suisses ou des américains pour financer l’expédition coloniale ? La France va se servir d’une technique très aguichante pour séduire les autres peuples et les convaincre à la financer en Afrique. Et pour la découvrir, allons voir la composition du directoire de la SMEP à sa création en 1822. Son premier comité compte vingt membres ainsi répartis : 11 Français, 3 Suisses, 2 Britanniques 2 hollandais, 1 danois, et 1 Américain. La deuxième étape est la stratégie marketing à adopter. Elle va consister par la création des publications destinées à tous les protestants d’Europe et d’Amérique du nord qui peuvent contribuer à financer la colonisation française. Ainsi, dès l’année suivant sa création, dès 1823, la SMEP publie un bulletin d’information, qui va changer de nom en 1826, pour devenir : « le Journal des missions évangéliques ». A l’intérieur, on trouve les exploits des Pasteurs partis sauver les africains. Il faut tout faire pour susciter la compassion des fidèles lecteurs afin qu’ils soient le plus généreux possible. D’autres publications pour des publics des jeunes couples et l’autre pour les adolescents sont des périodiques envoyés à tous les fidèles. Il s’agit notamment de : - « le Petit Messager des missions évangéliques, - « l’Ami des Missions. » Et à partir de 1906, ce sont des livres qui vont faire la promotion des exploits vrais ou supposés des prêtres protestants en Afrique. Il s’intitule : « Les récits missionnaires illustrés ». On peut y lire la liste des maladies les plus dangereuses qui infestent l’Afrique. Et les courageux pasteurs allés à mains nues s’y attaquer. Aujourd’hui en 2019, avec les informations scientifiques à notre disposition, nous pouvons conclure sans risque de nous tromper qu’il ne s’agissait que de vrais charlatans qui étaient convaincus qu’en se munissant de la prière, ils allaient guérir de nombreuses maladies. La conséquence est que l’Afrique est devenue le continent des morts à l’hôpital, pourtant bien portant à leur entrée ou des handicapés à cause des pratiques des injections non maîtrisées par des missionnaires européens qui les ont utilisés comme des cobayes pour mener les recherches sur des maladies dont l’Europe avait du mal à cerner les contours.
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