Mpecke est né sous l’administration coloniale allemande, en 1906 à Log Batombé, petit village situé à 4 kilomètres de la ville d’Edéa au Cameroun. A la fin de la 1ère guerre mondiale, les allemands défaits cèdent la place aux français et aux britanniques. Parti un colon arrive un autre, oui mais c’est plus approprié de dire : Parti un colon avec son Jesus, arrive un autre avec un autre Jesus, pour tenir et soumettre les populations. Ainsi, à la fin de la colonisation allemande du Cameroun, les « Pères Pallottins allemands », cèdent leur place aux « Pères Spiritains français ». Le 14 août 1918, Mpecke a 12 ans, lorsqu’il est baptisé à Édéa par le père de la congrégation des « Spiritains » Louis Chevrat, qui lui donne désormais le nom de SIMON Mpecke. SIMON Mpecke devient ainsi le premier prêtre catholique camerounais, ordonné prêtre avec pour mission principale d’utiliser Dieu, Jesus, pour plier la très longue résistance du peuple Kirdi d’abord contre l’Islam et ensuite contre la colonisation allemande, et maintenant, française. Cette histoire démarre en 1705, en France. Le royaume de France est en pleine activité d’esclavage à travers la déportation des victimes africaines d’abord vers Nantes, Bordeaux, Dunkerques, ensuite vers l’Amérique. Pour donner sa bénédiction à ce trafic odieux, le Pape à Rome a donné sa bénédiction en prétextant que les Africains n’ont pas d’âme et donc, ils peuvent être vendus et employés aux travaux champêtres comme les bœufs, comme les ânes, sans aucune distinction. Mais à cause de nombreuses révoltes des esclaves, il faut trouver une parade pour les calmer. C’est la naissance de ce qui deviendra la Congrégation religieuse des Pères Spiritains ou du Saint-Esprit.
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