Du "Merchandise Act" de 1887 britannique créant un label de honte et d’insulte le « Made in Germany », il a fallu le courage et l’audace des individus hautement nationalistes, pour transformer une insulte en instrument de fierté. Les industriels allemands ont montré l’exemple aux africains que si quelqu’un nous insulte que nous ne sommes pas entrés dans l’histoire, plutôt que de nous perdre dans la recherche des pseudo-ancêtres prestigieux dans l’Egypte antique, il aurait été plus intelligent, de travailler dans la discrétion pour nous aussi transformer les insultes en fierté, à travers nos propres réalisations qui s’imposent même sur le marché de celui qui nous a insultés. Le déficit d’image du continent africain est tellement profond que si nous nous lançons aujourd’hui à faire du Made in Africa, en réalité, sans nous rendre compte, nous sommes en train de valider les insultes contre nous d’un continent de maladies, de dictatures, de guerres, de corruptions et de famine. Donc, dans ces conditions, notre Made in Africa devient dans l’imaginaire collectif, un « Made in Dictature », un « Made in Famine », un « Made in Maladies » etc. La priorité n’est donc, pas de nous lancer aujourd’hui dans notre « Made in Germany » d’insulte, puisque nous n’avons pas les moyens intellectuels et philosophiques mêmes pour comprendre qu’on est en train de nous insulter, avant même de nous demander qui là aujourd’hui est capable d’y répondre efficacement. Avant de courir pour fanfaronner avec les « Made in Gabon », « Made in Cameroon », « Made in Burkina-Faso », « Made in Sénégal », demandons-nous au préalable où sont nos Alfred Krupp, où sont nos Georg Michael Pfaff, où sont nos Friedrich Bayer pour l’incarner ????
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