Contrairement à ce que j'ai vu en faisant le tour du monde, je me suis rendu compte qu'au Cameroun, plus qu'ailleurs, au delà du cliché véhiculé contre l'Afrique, des nombreux éducateurs, pleins d'humanisme contribuent tous les jours à faire qu'un ex-pousseur comme moi puisse devenir quelqu'un. Ce qui n'est pas le cas dans beaucoup de pays qu'on nous cite souvent en exemple des droits de l'homme. Je ne crois pas qu'il existe meilleur droit de l'humain que celui de changer de classe sociale pour passer de la misère extrême à la normalité de la vie tout court. Et ça, je l'ai fait grâce à mon pays le Cameroun, pas ailleurs. Quand je prends l'avion en 1985 pour aller étudier en Italie, j'ai déjà les moyens d'acheter un billet d'avion, de financer mon séjour italien, ce qui n'est pas le quotidien de plusieurs européens mêmes. Avant de bouger de mon pays, j'avais donc déjà réalisé un sursaut de classe sociale, grâce au Cameroun.
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