Mais dans un premier temps, cela vous donne l’avantage d’aider les autres pays, juste en imprimant des bouts de papier et de leur filer sans aucune contre-partie en or et surtout d’utiliser les mêmes bouts de papier pour s’accaparer les entreprises des autres à l’étranger. Ce n’est pas moi qui l’affirme, mais c’est le Général Charles de Gaulle, alors président de la République française dans « Discours et messages, t. IV, Pour l’effort, 1962-1965 », publié à Paris chez Plon, en 1970, dans lequel il affirme : « Évidemment, il y a d’autres conséquences à cette situation. Il y a en particulier le fait que les États-Unis, faute d’avoir à régler nécessairement en or, tout au moins totalement, leurs différences négatives de paiements suivant la règle d’autrefois qui contraignait les États à prendre, parfois avec rigueur, les mesures voulues pour remédier à leur déséquilibre, subissent, d’année en année, une balance déficitaire. Non point que le total de leurs échanges commerciaux soit en leur défaveur. Bien au contraire ! Leurs exportations de matières dépassent toujours leurs importations. Mais c’est aussi le cas pour les dollars, dont les sorties l’emportent toujours sur les rentrées. Autrement dit, il se crée en Amérique, par le moyen de ce qu’il faut bien appeler l’inflation, des capitaux, qui, sous forme de prêts en dollars accordés à des États ou à des particuliers, sont exportés au dehors. Comme, aux États-Unis même, l’accroissement de la circulation fiduciaire qui en résulte par contre-coup rend moins rémunérateurs les placements à l’intérieur, il apparaît chez eux une propension croissante à investir à l’étranger. De là, pour certains pays, une sorte d’expropriation de telles ou telles de leurs entreprises ». Charles de Gaulle.
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