Je suis convaincu que pour avancer, il faut la pensée et que si on n’avance pas pour le moins au même rythme que les autres, c’est la preuve d’un déficit de pensée critique. Si mes anciens camarades d’université italiens peuvent avoir le luxe de répéter n’importe quelle idiotie en économie, leur pays a déjà été mis sur les rails du développement industriel depuis la révolution industrielle et ils n’ont plus qu’à se contenter d’en attendre les fruits. Mais en Afrique, ne devons encore créer, inventer. Et pour créer, il nous faut la pensée, la pensée critique. Et pour avoir la pensée, chacun de nous a été influencé par quelqu’un qui l’a précédé. Il est tout à fait naturel que les jeunes africains qui me lisent au quotidien, finiront pas être influencés par ma pensée. Et même dans leurs écrits dans 20 ans, on retrouvera mes formules et mon style d’écriture. Et c’est conscient de cette possible influence que je m’organise à bien structurer mon opposition au système, ma rébellion, toujours en tentant de proposer la porte de sortie. C’est pour arracher ces jeunes à la critique facile et stérile qui ne propose rien. Et c’est bien parce que j’ai été influencé par des penseurs intelligents comme Giordano Bruno que je cherche à transmettre à tous ces jeunes africains, une pensée intelligente et appropriée au contexte africain, pour tenter de faire d’eux, des protagonistes capables de dompter demain les problèmes de leur environnement. Si nos prédécesseurs ont eu la même démarche que moi, qu’est-ce qui n’a pas marché dans la pensée qui les a éduqués et formatés ? Aujourd’hui, je veux prendre pour exemple l’ancien président du Sénégal Senghor, parce que lui au moins a pris la peine de nous révéler dans ses écrits, l’identité de son maître à penser,  le français de la Lorraine, Maurice Barrès.
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