«En soit, la destruction d’un satellite en vol n'est pas nouveau mais ce qui a changé dans ce cas, et très peu de personnes s'en sont rendu compte dans un premier temps, c'est que ce tir Asat avait comme objectif caché de perturber le bon fonctionnement des satellites Starlink de SpaceX qui se trouvent sur une orbite complémentaire. La distribution des débris telle que produite par l'explosion du satellite avait certainement pour but de contraindre les satellites Starlink à réaliser de nombreuses manœuvres. Il faut savoir que les débris russes génèrent des salves, des grappes d'alertes pour de nombreux satellites ! Et ça, c'est inédit. (…) Habituellement, après la destruction d’un satellite, le nuage de débris a perdu toute sa cohésion au bout de 6 à 12 mois, ce qui ne semble ne pas être le cas avec ce nuage. Rétrospectivement, on peut penser que le tir Asat du 15 novembre 2021 (quand un missile a détruit un de leurs vieux satellites d'écoute électronique) a permis aux Russes, et c'est une hypothèse forte et plutôt surprenante, de s'entraîner pour la situation d'aujourd'hui. Pas pour menacer la Station spatiale internationale mais pour perturber le fonctionnement de nombreux satellites américains, qu'ils soient des satellites d'observation civils et militaires ou ceux de la constellation Starlink. »
Cet article a été archivé. Obtenir un flash de lecture / Lire a l'aide d'un code flash / je suis abonné