A 18 ans, il fonde sa propre entreprise de commerce de gros avec un camarade. Les affaires tournent bien avec la guerre de Sécession qui apporte un marché phénoménal : prix des denrées alimentaires croissant, importantes commandes de l’armée. L’expansion économique des Etats-Unis pose la question énergétique ; alors il se lance dans le pétrole. Il crée la Standard Oil en 1870. Il comprime les coûts pour être moins cher que les concurrents ; maîtrise toute la chaîne – «du puits à la pompe» – pour fixer les prix et les coûts ; rachète ou pousse à la faillite ses concurrents ; se sépare brutalement de ses associés. En dix ans, la Standard Oil devient un quasi-monopole du raffinage, du transport et du commerce du pétrole. La loi anti-trust de Roosevelt conduit en 1911, suite à un procès, à la dissolution de la Standard Oil et à sa fragmentation. Alors, Rockefeller vend ses parts et devient l'homme le plus riche du monde. Il créé une fondation caritative qui investit dans l'éducation, la santé et la recherche médicale. C’est la voie que suit Bill Gates aujourd’hui ! Ce ne sont pas des «gentils», pourtant on retrouve toujours une dimension morale dans l’oeuvre de ces hommes hors du commun. C’est ainsi que Steve Jobs dit en 2003, devant les étudiants de la prestigieuse université de Stanford, alors qu’il se sait déjà condamné par la maladie : «Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre. Soyez insatiables. Soyez fous.»
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