Les médias blancs, en revanche, utilisaient ma présence à cette foire, pour expliquer que c’était les noirs en Afrique du Sud qui étaient des fainéants et que si j’avais pu m’aventurer dans un secteur qui en Europe ne se fait que par héritage familial, c’était bien la preuve que l’industrie était avant tout « une question d’individu, de personne ayant du courage, de l’ambition et surtout, beaucoup d’intelligence pour y parvenir et que le système de l’apartheid n’aurait pas pu effrayer une telle personne ayant ce profile là ».  Et qu’en conclusion, selon ces médias blancs, l’absence des noirs sud-africains dans l’industrie, 3 ans après l’arrivée au pouvoir de Nelson Mandela n’était nullement le sait de l’apartheid qui selon eux n’existait plus, mais due uniquement à l’incapacité des Noirs sudafricains à comprendre que dans le secteur industriel, personne ne fait de cadeau à personne, même pas en Europe et que c’est à chacun de se battre pour se faire une place. Mais la question fatidique à laquelle je devais répondre aux différents journalistes et visiteurs qui se succédaient durant des jours était :  « comment avez-vous fait pour devenir industriel si jeune ? ». 
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