Dans les faits, ce message d'Obama ne visait que les pays africains. C'est ce qui explique le soutien de l'administration Obama à tous les nouveaux gouvernements islamistes arrivés au pouvoir en Égypte, en Tunisie et en Libye. Que la charia au pouvoir soit l'objectif de ces gouvernements ne gêne nullement Washington, qui leur donne toute sa protection. L'éviction de son protégé Morsi du pouvoir en Égypte n'a toujours pas été digérée par Obama avec qui il avait eu un entretien téléphonique ; avant le dernier discours à la Nation du dirigeant égyptien déchu, un discours où ce dernier tenait à marteler qu'il se maintiendrait au pouvoir malgré une pétition signée par 22 millions d'Égyptiens. En Tunisie, la situation est toujours aussi catastrophique, sur le plan des libertés individuelles avec des assassinats politiques (comme celui de l'opposant Chokri Belaïd), mais cela ne gêne nullement Obama, qui donne toute sa bénédiction à ce qu'il appelle l'islam modéré au pouvoir. C'est Obama qui va enterrer en Afrique du Nord les espoirs de Mandela de fédérer le continent africain du Cap à Syrte. Il va tout simplement transformer la Libye en une région tellement dangereuse que même un ambassadeur américain ne pourra s'y sentir en sécurité. En effet, le mardi 11 septembre 2012, dans l'attaque du consulat de Benghazi, l'ambassadeur des États-Unis en Libye, Christopher Stevens, et trois fonctionnaires américains ont été tués.
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