Michael Johnston dit qu’il est absurde de vouloir établir un classement mondial de la corruption, parce que tous les pays ne sont pas d’accord sur la définition même de la corruption. Il parle du champion du monde de corruption 1999 en cours, le Cameroun en expliquant que non seulement il n’y eu que 7 enquêtes sur le Cameroun, et donc que seulement 7 personnes ont été interrogées pour conclure que le Cameroun était le pays le plus corrompu du monde, mais qu’en plus, pour les camerounais, tout ce qui ne va pas au Cameroun, sur le plan social, économique, politique et environnemental est classé comme de la corruption. Pour un camerounais qu’on interroge si selon lui son pays est corrompu ou pas, il répond volontiers que le Cameroun est corrompu, à cause  des coupures de courant électriques tous les jours, l’eau potable qui manque, et que si son parti politique a perdu les élections, c’est bien parce qu’il y a eu fraude électorale, donc, la corruption. Pour un camerounais, s’il est au chômage, c’est parce que le pays est corrompu, puisqu’il connait sa voisine qui a trouvé le travail grâce à des connaissances. Michael Johnston appelle cela du « patronage », le parrainage et in insiste de dire que cela n’a pas la même valeur dans tous les pays du monde, au point de l’utiliser et lui donner une valeur numérique permettant de classer un pays comme le Cameroun, comme étant le pays le plus corrompu du monde.
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