Prenons la Bible. Jésus va multiplier le pain et le vin de raisin. Des stratèges industriels africains devraient se vous poser la question : pourquoi Jésus n’a pas multiplié le macabo ou le manioc ? Pourquoi n’a-t’il pas multiplié le vin de raphia, le vin de palme ou le jus de bissap ? Ou encore,  pourquoi n’a-t’il pas multiplié l’eau tout court ? Jésus ne va pas multiplier l’eau, pas parce que les gens n’avaient pas soif, mais certainement parce qu’au moment d’écrire la Bible, on ne vendait pas encore l’eau minérale.  La conséquence est que les prêtes et pasteurs en Afrique font de la publicité tous les dimanches des produits que l’Afrique ne produit pas. Il est évident qu’en martelant que Jésus a multiplié le pain, pour des gens qui mangent habituellement des ignames, on est en train de jouer sur leur subconscient, pour les pousser à consommer plus de pain et moins d’igname. Le résultat au final, est que dans des pays comme le Cameroun, la République Démocratique du Congo ou la Côte-d’Ivoire, le premier aliment consommé du pays n’est pas un produit de l’agriculture locale, mais du pain de blé. Pourquoi le blé et non le seigle ou le froment puisque toutes ces farines permettent aussi de produire le pain ? 
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