Erreur n° 4/10 LES ERREURS FATALES DE PAUL BIYA : CONFONDRE L’INDUSTRIE LOURDE AVEC L’ARTISANAT Ne pas savoir faire émerger le Cameroun, comme une puissance en matières premières stratégiques --------------------------- LA LEÇON POUR L’AFRIQUE DU DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL D’UNE CHINE PAUVRE DEVENUE PROSPÈRE GRACE A L’INDUSTRIE LOURDE Nous sommes le 19 juin 1957 à Pékin. Mao Tsé-toung, dirigeant du Parti communiste chinois et numéro un du gouvernement, prononce un discours programme qui sera publié le même jour dans le Renmin Ribao [Quotidien du peuple]. Il énumère en 12 points la feuille de route pour conduire le pays, vers la prospérité, la discipline et la paix. J’ai choisi ce discours parce qu’il correspond à une période historique lorsque la Chine avait le même niveau que bon nombre de pays africains aujourd’hui en 2024, c’est-à-dire lorsque la Chine était pauvre. Ce qui nous intéresse de ce discours du dirigent chinois sont les deux derniers points, le point 11 et le point 12. Mao parle du développement économique et industriel d’un pays pauvre comme la Chine, à peine sorti de la colonisation occidentale. Il fait remarquer que les colonisateurs ont laissé en Chine, les premiers ennemis du peuple et de la révolution, ces ennemis de l’intérieur, il les nomme, la « bourgeoisie bureaucratique » et cette bourgeoisie, selon Mao applique le capitalisme bureaucratique. Pour lui, ce sont les ennemis de l’intérieur et qui font très facilement alliance avec les ennemis de l’extérieur, pour spolier le pays. Mao pense qu’il faut les neutraliser en baissant le train de vie de l’état, et en menant une guerre sans merci contre les gaspillages de l’administration publique. Mais encore plus intéressant, Mao, dit à son peuple et le rappelle plusieurs fois, durant tout son discours que la Chine est un pays pauvre et par conséquent, un pays pauvre ne peut compter que sur lui-même, parce qu’aucun pays dans le monde n’a jamais développé un autre pays. L'URSS peut les aider à s'équiper en machines, mais c'est aux chinois de travailler dur pour faire sortir le pays de la misère. Il ajoute aussi qu’un pays ne peut pas se développer sans industrie lourde : l’acier et l’aluminium ! Mais comment posséder l’industrie lourde qui est la seule qui contribue véritablement à développer un pays, sans compter sur l’étranger et surtout sans moyens financiers pour en construire ? Mao a une idée géniale : C’est vrai que la Chine est pauvre. Mais pas complètement dit-il. Sur les 600 millions de Chinois, Mao fait remarquer qu’il y a 500 millions d'agriculteurs, de paysans. Ces paysans sont la richesse de départ de la Chine. Si la Bourgeoisie bureautique veut privilégier la belle vie en ville, Mao est convaincu que le salut de la Chine ne peut pas venir de la ville, mais des campagnes chinoises. Il propose d’utiliser cette force rurale pour la traduire en richesse, c'est-à-dire, de mettre les 500 millions d’agriculteurs à produire ce qui va alimenter une industrie légère et c’est l’argent obtenu qui servira à réaliser le rêve d’industrialisation, l’industrie lourde. Mao prévient, que tout cela va durer des dizaines d’années, pour se réaliser, mais pour y arriver, il faudra faire rivaliser les écoles et les universités, et les mettre en compétitions, afin que beaucoup de cerveaux soient mis à contribution. Je vais vous citer plus loin les propos même de Mao Zedong, à ce sujet, mais d’ici là, nous pouvons constater qu’il a une méthode et un processus pour arriver au développement économique et industriel de son pays, la Chine. 67 ans après, aujourd’hui en 2024, on peut voir que les prévisions de Mao étaient fondées, puisqu’elles se sont réalisées, pour la Chine. Et c’est là où les dirigeants africains, avancent les yeux fermés comme si d’autres dirigeants avant eux n’avaient pas eu à sortir leurs pays de la pauvreté. Le pire est qu’alors que Mao insiste sur le fait que personne ne viendra sortir la Chine de la pauvreté à la place des Chinois, même pas l’Union Soviétique qui était leur principale alliée, à travers le socialisme, les dirigeants africains encore aujourd’hui, font le tour de l’occident à la recherche des investisseurs qui vont venir sauver leurs pays et assurer le développement à leur place. C’est en tout cas, ce qui s’est passé au Cameroun, il y a juste deux jours. LES ERREURS FATALES DE PAUL BIYA : CONFONDRE L’INDUSTRIE LOURDE AVEC L’ARTISANAT Nous sommes mardi le 30 juillet 2024 à l’hôtel Hilton de Yaoundé, se tient une cérémonie qui selon les organisateurs, signe le début d’une nouvelle ère de prospérité pour le Cameroun.
Lire le contenu