En 2023, le FMI a mené un diagnostic sur la gouvernance et la corruption au Cameroun dont je vous mets la copie du rapport de 128 pages en piège jointe. Le rapport dit clairement que Cameroun est mal géré et donne même les raisons de la sévérité d’un tel jugement : 1) Faiblesse des institutions de contrôle (pas de reddition des comptes) 2) Manque de transparence dans les marchés publics 3) Risque élevé de détournement des fonds prêtés par les bailleurs internationaux Question : Pourquoi selon le FMI les projets que Paul Biya fait financer par le FMI posent problème ? Réponse : Il y a une Absence de mécanismes de reddition de comptes efficaces, mais aussi et surtout, on constate une Faible implication de la société civile dans le suivi des projets, et le manque de rigueur du président camerounais a conduit à une sorte de Tolérance institutionnelle envers les pratiques clientélistes, d’après le FMI. Ces critiques du FMI montrent que le financement international est sans contrôle rigoureux au Cameroun, ce qui renforce un système corrompu. Toujours selon le FMI. Mais quand on est si sévère contre le bilan de quelqu’un, la logique voudrait que la prochaine fois qu’il vient vous demander de l’argent, que vous refusiez de le faire. Ce n’est pas ce comportement logique que va adopter le FMI. Il y a deux mois, le 24 juillet 2025 : c’est-à-dire, moins de deux mois avant les élections présidentielles du 12 octobre 2025, le Conseil d'administration du FMI (Fond Monétaire International) a approuvé le versement de : 82 milliards de FCFA, soit environ 148 millions de dollars. Il s'agit d'un nouvel appui budgétaire qui fait suite à la conclusion satisfaisante de la huitième revue des programmes du Cameroun avec le FMI. Ce jour-là le FMI explique cette décision de prêter la somme de 570 milliards de FCFA du FMI en 5 ans comme « versement pour soutenir le Cameroun dans ses efforts de stabilisation budgétaire ». Durant ce mois d’octobre 2025, c’est-à-dire en pleine campagne électorale, le FMI a donné à monsieur Biya un nouveau prêt de 45 milliards FCFA (environ 73 millions USD) dans le cadre de la troisième revue du programme en cours.
Lire le contenu