3- Pourquoi dites-vous que dieu n’existe pas dans la spiritualité africaine alors qu’il y a le mot dieu dans nos langues africaines ? Le fait d’avoir le mot ordinateur dans la langue française ne veut pas dire que les Gaulois utilisaient des ordinateurs. Le fait d’avoir les mots « message électronique » signifie-t-il qu’il y a cent ans les français s’expédiaient des emails ? Est-ce que le fait de désigner l’Européen dans les langues africaines signifie qu’ils ont toujours habité en Afrique ? La vérité est que l’occupation coloniale procédait toujours en deux étapes : d’abord les missionnaires qui venaient en premier et qui, à peine arrivés, traduisaient la bible dans les langues locales et c’est dans ces ouvrages qu’on a pour la première fois dans les langues africaines le mot dieu, pour désigner une entité suprême. Et ce n’est qu’après que le cousin débarquait pour installer le comptoir de commerce, et le piège se refermait sur nos peuples ignares de ces pratiques de grand banditisme de type moyenâgeux en Europe. La preuve la plus évidente du fait que la spiritualité africaine n’a jamais laissé le moindre espace à un hypothétique dieu créateur vient de l’absence totale d’une référence divine. Dieu est absent, complètement ignoré dans les préceptes, dans les directives. Et même la notion de péché prouve qu’un Africain pèche parce qu’il viole les règles des ancêtres et non d’un dieu, qui n’a fixé aucune règle. Et la punition encore une fois, provient de l’ancêtre et non d’une unicité divine quelconque.
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