Il y a quelques jours, j'ai vu le ministre sénégalais de l'agriculture, expliquer à une dame de la diaspora combien coûtait un hectare de serre pour la culture de la tomate et combien il était facile de multiplier 160.000 f x un certain nombre de serres et on gagnerait beaucoup d'argent. Malheureusement ce ministre n'est pas une exception en Afrique. Le problème est que pratiquement tous les ministres africains de l'agriculture parlent ainsi. Ce sont des agronomes et non comme partout dans le monde, des économistes. En Afrique, on croit naïvement que l'agriculture est une affaire de biologie et d'agronomie. Dans un monde en guerre économique permanente, l'agriculture fait partie des terrains de batailles entre les nations pour définir les frontières de la souveraineté des peuples. L'agriculture est une affaire de mathématiciens, et d'économistes où se croisent la rigueur des théorèmes et des théories avec simulacres des espions et des informateurs des secrets d'entreprises. Pour réussir dans la production des fruits, contrairement aux céréales, il faut réunir toutes ces connaissances. Et cela explique pourquoi l'Afrique est complètement absente du secteur des opportunités liées au secteurs des fruits. Si un ministre africain est incapable de se demander par quels mécanismes les producteurs chinois de la tomate ont poussé à la faillite les producteurs italiens qui étaient leaders mondiaux pendant 50 ans, a-t-on besoin d'avoir pris les cours d'économie pour conclure que tout ce qu'il créera sera voué à l'échec et à la faillite ?
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