Le 2 avril 2024, investiture de Bassirou Diomaye Faye comme président de la république du Sénégal, succédant à Macky Sall. Il devient à 44 ans, la plus jeune personne à occuper cette fonction. Son arrivée au pouvoir fait suite à de violentes manifestations de rues avec de nombreux morts. Arrive ainsi au pouvoir une nouvelle génération de politiciens africains suscitant un énorme espoir de la rue. Mais ce nouveau pouvoir du duo Faye-Sonko pêche comme dans les autres pays d’Afrique dite francophone, d’une faille, celle des politiciens qui sont tous, des anciens fonctionnaires et qui, comme en France, auront une conception purement administrative du pouvoir politique. Ces jeunes au pouvoir vont dès le départ, commettre les mêmes erreurs que Paul Biya au Cameroun, après ses 43 ans au pouvoir qu’il gère lui aussi, comme un ancien fonctionnaire et non comme un vrai politicien, en se trompant de façon récurrente, sur la fiscalité du pays africain qu’ils dirigent. Deux mois après son arrivée au pouvoir, en Juin 2024, le Sénégal lève déjà à la bourse de New York, la somme de 750 millions de dollars de dettes en euro-obligations à un taux d’intérêt de 7,75 % avec une maturité de sept ans. Le 6 octobre 2024 :  L’agence de notation américaine, Moody’s abaisse la note du Sénégal à B1 en raison de son déficit budgétaire. -------------- Source : https://africa24tv.com/lagence-de-notation-moodys-abaisse-la-note-du-senegal-a-b1-en-raison-de-son-deficit-budgetaire Le 30 octobre 2024, le Sénégal lève encore de l’argent sur les marchés financiers de New York, cette fois-ci, il s’agit d’une somme de 300 milliards de dollars de dettes, souscrite par la banque américaine JP Morgan Chase, à un taux d’intérêt de 6,33 % ----------- Source : https://www.jeuneafrique.com/1626397/economie-entreprises/pourquoi-le-senegal-retourne-sur-le-marche-international/ Le 25 février 2025, le quotidien français Le Monde publie ce titre : "Au Sénégal, le gouvernement en difficulté face à la dérive des comptes publics" Sous-titre : La dette du pays atteint à 99,67 % du PIB et le déficit budgétaire 12,3 %, selon la Cour des comptes. Le gouvernement assure qu’il n’aura pas recours à une cure d’austérité. Le journaliste français Jules Crétois écrit : ------------------- « Un sursaut. Un vrai sursaut. » Le premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a appelé, vendredi 21 février, lors d’une séance de questions au gouvernement, à la mobilisation pour sortir les finances publiques de l’ornière. Une exhortation en réaction au « rapport particulièrement catastrophique et inquiétant » publié par la Cour des comptes le 12 février. Selon ce document, résultat de dix mois d’audit, l’encours de la dette sénégalaise représentait 99,67 % du PIB fin 2023 et le déficit budgétaire 12,3 % du PIB. Des chiffres bien plus élevés que ceux présentés par les anciennes autorités, sous la présidence de Macky Sall, au pouvoir jusqu’en avril 2024. Plusieurs institutions pourraient fermer Le gouvernement d’Ousmane Sonko pourrait affronter sa première crise sociale. Le 18 février, des médecins ont mené une grève pour demander des recrutements dans le secteur public. Des enseignants d’université leur ont emboîté le pas le 25 février. Le ministre de l’économie, Abdourahmane Sarr, a promis, le 21 février, que le gouvernement n’opterait pas pour un traitement par la cure d’austérité. Il a assuré que la dette sénégalaise, bien qu’élevée, reste soutenable. Mais quelques jours plus tôt, le secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lo, avait suscité des interrogations en appelant à « des sacrifices au niveau du train de vie de l’Etat » sur la Radio télévision sénégalaise (RTS).
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