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2167- LES ERREURS POLITIQUES FATALES DE MAURICE KAMTO QUI VALENT LA VALIDATION DE L'EXCLUSION DE SA CANDIDATURE PAR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Le sieur Maurice Kamto, pour parler comme les juristes, est certainement un très bon juriste, mais véritable cancre en politique.
C'est en tout cas, ce que j'affirmais déjà il ya 7 ans le 6 octobre 2018, la veille des élections, dans un article intitulé :
"Elections présidentielles de demain 7 octobre 2018 au Cameroun - Les espoirs démesurés de certains ou le bal des cocus"
Sous tire : Voici ce que les Politiciens ne vous disent pas de l'Election Présidentielle du 7/10/2018 au Cameroun
En tapant ce titre sur ma page Facebook, vous retrouverez les plus de 2500 commentaires en moins de 24 heures des soutiens de Maurice Kamto pour m'insulter et me demander de rentrer à la plantation, car selon eux, c'est la seule chose que je sais bien faire.
Je vais republier le même article quelques jours plus tard avec un nouveau titre : « Quand le marqueur de pénalité met le but dans son propre camp ».
En s'auto-proclamant, président de la République dès le lendemain des élections, avant même l'organe présupposé le faire, la Cour Constitutionnelle, le sieur Kamto avait commis là une erreur de débutant en politique qui le poursuit jusqu'aujourd'hui.
Il s'est lui-même pris dans un piège dont il était impossible de sortir.
Maurice Kamto ne sait pas que lorsque tu prends la décision de défier un pouvoir politique, tu ne peux pas le faire sans compter sur des relais puissants à l'international.
Si tu dis que tu n'attends pas la promulgation officielle des résultats et tu t'auto-proclames « président de la république du Cameroun », cela suppose qu'au préalable tu as mis pour le moins, l'armée de ton côté et au moins un pays du Conseil de sécurité des Nations Unies de ton côté qui va prendre ta défense lorsque les choses vont devenir compliquées.
Comme un parfait aventurier, Maurice Kamto annonce qu'il est président élu du Cameroun sans aucun levier de contre-pouvoir à celui de Yaoundé, c'est-à-dire, il l'affirme uniquement avec sa bouche comme on dit chez nous au ghetto.
Une fois engagé dans cette voie sans issue, il ne pouvait que se perdre dans un délire, encouragé par ses soutiens qui pigmentent encore moins que lui en politique. S'il était le « président élu », c'est normal qu'il ne pouvait pas participer aux élections administratives et législatives suivantes, organisées par un usurpateur de son pouvoir.
Cela devenait aussi logique qu'il ne puisse pas dans ces conditions se présenter à une nouvelle élection présidentielle organisée toujours par un usurpateur et le piège s'est refermé sur Maurice Kamto, qui n'a toujours pas compris que ce ne sont pas les 8.000 électeurs inscrits de la diaspora, même si plus bruyants, qui feraient les élections devant 7 millions d'inscrits sur la liste d'Elecam au Cameroun.
Lorsqu'en 2010, en Côte d'Ivoire, le candidat va s'auto-proclamer président de la République contre l'avis même de l'organe présupposé le faire, la Cour suprême, il le fait parce que la France en a décidé ainsi. En effet, c'est le président français Nicolas Sarkozy qui va envoyer l'armée française éloger Laurent Gbagbo du palais présidentiel pour donner le pouvoir à son choix, Alassane Ouattara.
5 mois avant l'élection présidentielle du 7 octobre 2018 au Cameroun, le 20 mai 2018 a lieu au Venezuela l'élection anticipée du président de la république bolivarienne du Venezuela.
Le président en exercice Nicolás Maduro l'emporte avec 67,8 % des voix et une participation de 46 % à cause du boycott des élections par un parti de l'opposition, qui va naturellement contester le résultat.
Le 5 janvier 2019, l'Assemblée nationale qui refuse de reconnaître le nouveau mandat présidentiel de Nicolás Maduro, désigne Juan Gerardo Guaidó Márquez comme président du parlement.
En se référant à la Constitution, Juan Guaido s'autoproclame président de la République par intérim du Venezuela le 23 janvier 2019 et se prépare à préter serment au cours d'une manifestation organisée à Caracas.
Nous sommes 3 mois après l'auto-proclamation de Maurice Kamto comme le "président élu du Cameroun", avant d'engager les hostilités contre le président en exercice et renouvelé réélu, Maduro, Juan Guaido a au préalable pris soin d'avoir de son côté, trois membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies : La France, le Royaume Uni et les Etats-Unis.
Voilà pourquoi, le même jour, il obtient immédiatement la reconnaissance des États-Unis, de la France, du Royaume Uni, du Canada, du Brésil, de la Colombie et du Pérou.
Ce qui n'a jamais été le cas de Maurice Kamto qui a déclaré la guerre à un président assis sur un trône depuis 36 ans, sans le moindre levier de puissance de son côté, juste avec sa bouche. Ce qui est très dangereux pour ceux qui le suivent.
Restons sur nos deux exemples de comparaison, la Côte d'Ivoire et le Venezuela.
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