Dans mon livre autobiographique en italien, "in fuga dalle tenebre", je constate amèrement que non seulement je quitte l'Italie pour être le premier exposant africain dans une foire professionnelle à Paris, mais le vrai drame est de constater que 23 ans après ma première expérience du salon de l'église emballage de Paris en 2002, aucun autre africain n'y a plus jamais exposé. Je constatais que cela était dû au fait que le colonisé africain est éduqués depuis l'enfance à posséder des réflexes de la soumission et jamais ceux du patron, du leader. Mais, ça, c'était avant. C'était avant l'arrivée des jeunes diplômés de la Pougala Academy, qui ont décidé de porter avec eux un autre drapeau du continent africain, celui des patrons, celui des gens qui décident à quelle heure la masse populaire va se coucher l soir pour dormir et à quelle heure cette masse va se réveiller chaque matin. Désormais, les membres de notre collectif des Nouveaux Industriels Africains (Rinvindaf), répètent mon geste de 2002, et sont présent à toutes les principales foires de l'Union Européenne. Ces photos sont celles du Salon Naturally qui réunit producteurs et artisans dans le secteur de l’écologie, tendances bio et produits naturels et qui s'est terminé hier dimanche 8 juin 2025 au Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris. Pour information, la plaquette de l'organisateur nous dit ceci : "du 6 au 9 juin 2025, à Paris-Expo Porte de Versailles, se tenais pour la 21ème édition, Naturraly, pour tout ce qui a tendance au bien-être dans tous les domaines du quotidien, avec des ateliers pratiques et des expositions pour découvrir les bienfaits de la Nature !" Là aussi, nous avons été très fièrement représentés, comme c'est désormais la tradition. Il y a une autre jeunesse africaine en ville, dans le pays, en occident, plus cultivée, plus téméraire et qui sait avec précision de quel côté tourne désormais le monde, non seulement pour se positionner, mais aussi et surtout, pour en tirer le plus grand bénéfice. Ce qui, pendant 65 ans, n' était le cas de leurs aînés ou de leurs parents, venus étudier en France et qui ont presque tous, à la fin de leurs études sombré dans l'esclavage du salariat et donc, incapables de s'imprégner de quoi que ce soit au profit du continent africain. Être propriétaire de sa propre usine en France (ou en Europe) , en Afrique et en Chine est désormais un objectif basique obligatoire qui caractérise chacun de ces jeunes.
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