Beaucoup pensent par erreur que l'œuvre la plus importante de Galilée pour l'humanité a été de nous dire que c'est la Terre qui tournait autour du Soleil et non l'inverse, subissant un long procès et une condamnation du clergé catholique de l'époque. Ce qu'on ne sait pas, c'est que 4 ans après la mise à mort sur le bûcher de Giordano Bruno par le clergé catholique pour avoir soutenu que l'univers est infini, Galilée en 1604, pour la première fois, écrit la nature en langage mathématique. Galilée nous apporte la preuve que ce sont les relations mathématiques qui règlent tout dans l'univers. Et que plutôt que de tout attribuer à une puissance supérieure pour cacher notre ignorance dommageable, nous ferions bien, chaque fois que nous avons des doutes, de chercher la fameuse relation mathématique entre les différents faits et événements. Si nous voyons l'eau tomber du ciel, plutôt que de l'attribuer à une force divine, il vaut mieux faire l'effort de comprendre la relation mathématique qui fait tomber la pluie. Galilée arrive à cette conclusion après une découverte presque anodine, mais qui va très vite se révéler capitale. C'est la relation entre l'espace et le temps. Il découvre que l'espace parcouru par un corps en mouvement est proportionnel au carré du temps. Il invente ainsi la loi de la chute des corps, selon laquelle tout corps a vocation à retrouver tout naturellement sa place en bas, à terre. D'autres scientifiques de son siècle comme Leibniz et Newton vont s'engouffrer dans la brèche pour passer à la vitesse supérieure. L'homme cesse d'être le fruit d'un Dieu pour devenir le maître et le possesseur du monde. C'est le début avant l'heure du principe de l'évolutionnisme. Par exemple, en 1628, la médecine britannique Harvey s'inspire des travaux de Galilée pour découvrir la circulation sanguine. Et donc, si nous vivons, ce n'est pas parce qu'un dieu nous a fabriqué mais parce qu'il existe des lois mathématiques qui prouvent que nous sommes un corps autonome, fonctionnel, une machine qui a su se former à travers la nature. C'est cela la base de la science et donc de la libération de l'humain.
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