Visite des lacs Houhai et Qianhai à Pékin. Il y a une scène que le visiteur étranger en Chine voit sans lui donner de l'importance, parce qu'il ne la comprend pas. A la sortie des écoles à 17 h, certains enfants chinois portent des foulards, des écharpes ou des cravates rouges bien affichés, bien mis en évidence. Ce sont les écoliers qui sont sortis premiers de leurs classes dans la semaine. Ça doit se savoir et tout le monde est appelé à jouer le jeu, en félicitant ces enfants partout où ils passent avec leurs distinctions bien affichées. C'est cela la marque d'une société méritocratique que la Chine applique des bancs d'école, jusque dans la haute sphère de son administration. Confucius écrit que le rôle de la politique est d'identifier parmi nous les rares génies qui vont tirer la masse populaire, la société vers le haut. Mais il n'y a pas que l'école pour éduquer et émanciper un enfant. Même le type de divertissements y concourt. Ce qui nous amène à la question du jour : Que fait la politique pour l'émancipation et l'épanouissement de la jeunesse d'un pays ? Je reformule ma question : Que font les politiciens africains pour l'épanouissement de la jeunesse africaine ? L'exemple de la jeunesse chinoise de Pékin. Ici à Pékin, l'université est un sanctuaire respecté par tout le pays, parce qu'on sait que c'est d' ici que vont sortir ceux qui vont guider ce pays demain. Il y a quelque chose qui m'a marqué, c'est qu'à la prestigieuse université Tsinghua d'où est sorti le chef de l'état Xi Jinping, diplômé en Chimie, il y a 19 restaurants différents, proposant les spécialités culinaires de toutes les régions de Chine. Le motif ? On prépare ici le jeune à la Chine diverse et variée qui l'attend, même a travers les habitudes culinaires qui ne sont pas les mêmes dans tout le pays. Il ne suffit pas de dire qu'on veut le vivre ensemble ou des slogans idiots de ce genre, mais poser des actes fédérateurs qui rappellent à l'enfant qu'on lui fait confiance, afin qu'il développe tout son génie pour soulever son pays demain. C'est dans cette curiosité de ce qu'on fait ici, non plus juste pour la jeunesse, mais surtout pour les adolescents de Pékin que je suis venus ici ce jour de repos scolaire à Pékin. À Pékin il existe trois lacs principaux et tous les trois sont majestueux et surtout : artificiels. Ce sont les dirigeants qui se sont posés la question de la beauté d'une capitale. Au Cameroun, on dit : l’œil veut sa part. Ils ont donc répondu à la question : comment construire une capitale qui soit tellement belle qu'elle doit forcément plaire à tous les visiteurs qui partent des autres régions du pays ? Il fallait leur en mettre pleins les yeux. Ils ont commencé par le premier lac, appelé, le Lac Kunming (en chinois, ça se dit Kunming Hum). C'est le lac central du domaine du palais d'été à Pékin. C'est là où vous sentez que les empereurs de Chine ont été les premiers au monde à avoir un goût très raffiné de la beauté, de l'art et surtout, du luxe. Ce n'est pas un hasard si c'est ici qu'on a inventé la soie, la porcelaine (appelé jusqu'aujourd'hui en anglais : chinaware).