Car puisque l'essentiel des malades n'est même pas diagnostiqué, la maladie n'est pas correctement gérée, et  entraîne pour cette raison,  des complications souvent graves, telles que les maladies cardiovasculaires, les accidents vasculaires cérébraux, les amputations, la cécité et l'insuffisance rénale. Ces complications augmentent considérablement le poids financier des soins de santé pour des patients déjà pauvres qui sont très souvent pour la plupart, condamnés à mort, beaucoup de pays africains ne disposant pas comme c'est le cas en Europe des prises en charge gratuite par le public des frais de santé pour les maladies chroniques. C'est donc comme cela que progressivement, le diabète est devenu selon l'Organisation Mondiale de la Santé, une épidémie sur le continent africain. Parce que les infrastructures de santé étant insuffisantes, il manque de ressources pour diagnostiquer et traiter efficacement le diabète. Les médicaments et les dispositifs de surveillance du diabète, tels que les glucomètres, sont le plus souvent inaccessibles ou trop coûteux pour de nombreux patients. A la une du quotidien français Le Monde du 15 novembre 2023, on pouvait lire ce titre : "En Afrique, « le rythme de progression du diabète est effrayant »" Sous-titre : "Obésité, sédentarité, insécurité alimentaire, mais aussi sous-diagnostic ont favorisé l’expansion de la maladie. Un enjeu de santé publique pour le continent, décrypte Baye Oumar Guèye, de l'Association sénégalaise de soutien aux diabétiques." La journaliste du quotidien,  Sandrine Berthaud-Clair écrit : ---------------------------- En Afrique, plus d’un diabétique sur deux est un malade qui s’ignore. Le thème du dépistage et de la prévention, qui touche d’autres régions du globe, a donc été choisi par les Nations unies, mardi 14 novembre 2023, pour la Journée mondiale dédiée à la maladie. Car les prévisions scientifiques sont très pessimistes : d’ici à 2050, le nombre de diabétiques aura triplé depuis 1990, notamment en raison de l’augmentation du surpoids et de l’obésité mais aussi à cause de la progression de l’insécurité alimentaire. Sur le continent, 24 millions de personnes étaient atteintes par la maladie en 2021, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Un chiffre qui devrait plus que doubler d’ici à 2045. Le diabète, qui a tué 416 000 Africains en 2022, pourrait devenir l’une des principales causes de décès à la fin de la décennie. Au Maghreb, les taux risquent de dépasser les 20 %.
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