Ce sont les européens qui ont ramené le manioc de l'Amérique du Sud qu'ils ont introduit dans toutes leurs colonies en Asie d'abord, en Afrique ensuite. Donc, à l'origine de la colonisation européenne, le manioc n'est la tradition culinaire d'aucun peuple ni en Afrique ni en Asie. À l'indépendance, tous les pays asiatiques ont analysé eux-mêmes le manioc et ont fini par l'interdire à la consommation humaine pour deux raisons : cyanure + crétinisme. Les africains sont restés les seuls au monde qui multiplient les thèses de doctorats dans les universités africaines pour magnifier un produit aussi toxique que le manioc. On peut donc légitimement se poser la question : où sont passées les académies africaines des sciences pour ramener les politiciens et les populations africaines sur le droit chemin de l'alimentation saine et sans le moindre risque ? Nous sommes en ce moment en séjour pédagogique d'un mois en Chine avec nos diplômés de la Pougala Academy. Notre séjour traite de nombreux sujets au centre duquel, il y a la problématique d'offrir une nourriture saine et à bon marché aux populations les plus démunies du continent africain. Depuis 11 ans que nous nous soumettons à ce rituel, la Chine reste pour nous le meilleur exemple à suivre, parce que les scientifiques de ce pays ont résolu un problème : offrir à manger à tous les chinois et en condition de sécurité. Nous avons l'habitude de sillonner les rues et les allées où sont vendus les produits alimentaires chinois, soit pour découvrir toutes les nouveautés, soit pour prendre connaissance des variétés méconnues des consommateurs africains. Il y a une constance dans toutes ces visites : l'absence du manioc sur les étagères des marchés de végétaux chinois. Et cela pour une raison : tout produit offert à la vente aux consommateurs chinois doit au préalable passer sœur le contrôle de l'académie chinoise des sciences.
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