Si ça ne dépendait que des États-Unis et de l'Europe, toute l'Afrique comme le Ghana l'est aujourd'hui, serait le dépotoir des vieux habits et des vieux ordinateurs des américains et des européens.
La Chine s'est enrichie en vendant une torche aux habitants des villages les plus pauvres du monde entier .
La Chine a gagné son argent en mettant dans les poches de tous les pauvres de la planète, un téléphone portable, ce qui n'a jamais été la cible ni des américains, ni des européens.
La Chine a réussi à vendre dans les maisons les plus pauvres du monde, une télévision, un réfrigérateur, un ventilateur, ce qui n'a jamais intéressé les producteurs américains ou européens.
La Chine est venue à la rescousse des pays les plus pauvres sur-endettés par les Occidentaux, pour leur offrir tout simplement, la mobilité, la possibilité de quitter chez soi, pour bouger, aller au travail, aller au marché, à l'hôpital, en moto, partout là où les bailleurs de fonds américains, FMI, Banque Mondiale avaient supprimé les transports publics, jugés par eux non rentables.
Si le bus n'a jamais été rentable à Paris ou à Washington, pour le FMI exige-t-il qu'il le soit à Douala ou à Yaoundé ? En tout cas, même sans routes, les motos chinoises parce que moins chères, permettent aujourd'hui de sortir les rares produits de l'agriculture embryonnaire africaine.
C'est cela la principale cible des productions chinoises pour faire profiter aux pauvres du monde entier des progrès scientifiques et technologiques, plus de deux siècles après la révolution industrielle apparue en Europe, pourtant voisine de l'Afrique, marginalisée.
Dire que c'est la Chine qui a concouru à la désindustrialisation des États-Unis ou de l'Europe n'est pas vrai en absolu.
C'était des systèmes qui étaient déjà en crise, ayant loupé le coach de la mondialisation.
Je crois que les Etats-Unis sont en crise aujourd'hui, parce qu'ils n'ont jamais compris eux-mêmes la vraie signification du mot "mondialisation" qui aurait dû signifier pour tout le monde : produire pour la planète, quelque soit la race, quelque soit la classe sociale, quelque soit le continent.
Je le demandais au journaliste Thierry Ngongang qui m'interrogeais en 2011 sur le plateau de la télévision privée camerounaise STV2, s'il était capable de me montrer au Cameroun, un pont construit par les Etats-Unis, un hôpital construit par les Etats-Unis etc.
Il n'y en avait pas à l'époque, comme il n'y a en pas aujourd'hui, parce que les pauvres n'intéressent pas les Etats-Unis que si c'est pour les humilier en les mettant en rang pour la mendicité, version USAID, qui répugne même Donald Trump en personne.
La clientèle des seuls riches n'est pas suffisante pour faire tourner plusieurs usines aux États-Unis ou en Europe.
Lire le contenu
....
Dernières nouvelles