Voici ce que Hobbes déclare à ce sujet : "Nous pouvons inférer que, quand nous croyons que quelque propos qui soit est vrai à partir d'arguments qui ne sont pas tirés de la chose elle-même ou des principes de la raison naturelle, mais de l'autorité de celui qui l'a tenu et de la bonne opinion que nous avons de lui, alors celui qui parle, la personne que nous croyons, en qui nous avions confiance, et dont nous acceptons la parole, est l'objet de notre foi, et l'honneur fait à sa croyance le vise lui seulement. Et par conséquent, quand nous croyons que les Ecritures (la Bible, le Coran) sont la parole de Dieu, nous n'avons aucune révélation immédiate de Dieu lui-même, [mais] nous croyons, avons foi et confiance en l'Eglise, dont nous acceptons la parole à laquelle nous acquiesçons. Et ceux qui croient ce qu'un prophète leur rapporte au nom de Dieu acceptent la parole du prophète, et lui font honneur, et ils le croient, ils ont confiance en lui sur la vérité de ce qu'il rapporte, qu'ils soit un vrai ou un faux prophète. Il en est de même de toute autre histoire". On comprend vite que le moule créationniste à travers lequel sont passés les intellectuels africains au lendemain des indépendances était une préparation à « l'intellectuel sot », qui devait ensuite raisonner en fonction non pas de ce que son intelligence lui suggère, mais en fonction de la renommée de l'université où il a étudié en Occident. C'est ce qui va expliquer qu'ils vont fièrement inscrire sur les cartes de visite les noms de ces institutions où ils ont étudié.
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