Hier lundi 8 mai 2023, l’Ambassadeur de France à Yaoundé a commémoré le 8 mai 1945 en déposant une gerbe de fleurs et en montant le drapeau français sur le monument dédié au Général Leclerc en plein Yaoundé. Il a déclaré à la télévision camerounaise que c’était la commémoration de l’histoire commune entre la France et le Cameroun. Puisque nous avons passé le temps à étudier et parler d’Egypte et non de cette histoire-là, personne ne pouvait lui répondre qu’il parler d’une histoire commune entre le Cameroun et la France comme s’il s’agissait d’une histoire d’amour et non de viol. Puisque nous sommes occupés dans la diversion égyptologique, personne n’a pu rappeler à l’Ambassadeur que les 200.000 camerounais qui ont combattu pour la France étaient forcés d’aller combattre pour un oppresseur qui nous refusait notre liberté et par conséquent, qu’ils sont allés sauver un régime d’oppression et mourir pour une cause qui était en fait contre nous-même. Personne n’a pu rappeler à l’Ambassadeur qu’ayant refusé à ces camerounais qui sont allés mourir pour la France, le statut de soldat, les appelant Tirailleurs, les fascistes italiens et les Nazistes allemands n’ont par voie de conséquence, fait d’eux aucun prisonnier, les fusillant dès qu’ils étaient arrêtés et que la commémoration du 8 mai n’est pas celle d’une histoire commune entre le Cameroun et la France, mais celle d’une histoire dans l’histoire d’oppression, de barbarie et e cruauté coloniale française contre les camerounais. Personne n’a rappelé à l’Ambassadeur que ce monument au Général Leclerc où il a déposé sa gerbe de fleurs est une insulte au Napalm français utilisé pour bruler les villages de l’Ouest du Cameroun et surtout que son télégramme du 27 Aout 1940, à travers lequel il informe De Gaulle du fait que les Camerounais ont promis d’être prêt à mourir pour la France n’était qu’un faux, puisque des personnes en captivité, des personnes privées de liberté ne peuvent pas prendre la moindre décision d’aller mourir pour leur oppresseur. Quel effet cela ferait à l’Ambassadeur de France de déposer une telle gerbe de fleurs sous un monument dédié à Hitler ou à ses collaborateurs ? L’histoire de la deuxième guerre mondiale est pourtant une histoire commune entre la France et l’Allemagne, comme ce qu’il a prétendu entre le Cameroun et la France, au point d’ajouter que le Cameroun avait choisi le bon côté. Quel bon côté ? Existe-t-il un bon côté de l’oppression ? Au Cameroun, tous les intellectuels ne sont pas tombés dans le piège de la diversion de Jésus ou de l’Egypte antique et ils sont suffisamment nombreux ceux qui continueront à rappeler que ce n’est pas acceptable d’avoir des rues, des avenues et des monuments au Cameroun à l’honneur de nos génocidaires français.
Cet article a été archivé. Obtenir un flash de lecture / Lire a l'aide d'un code flash / je suis abonné