Des gens qui n’ont pas d’eau potable, ils n’ont pas de cimetières, pas d’égouts, et pire, ils font leurs besoins dans des trous, en proximité des puits d’eau d’où ils vont ensuite puiser l’eau polluée, mais claire, pour boire et cuisiner, conscients du fait qu’il existe un principe de vase communiquant entre leurs excréments stockés sur place dans les trous appelés toilettes, et surtout, la décomposition des cadavres qu’ils enterrent chacun dans sa concession, non loin de là où on puise l’eau pour boire. Vous n’avez pas l’impression qu’on parle des villes et des villages africains en 2023 ? Mais non ! Car là au moins ils étaient conscients du fait qu’on ne peut pas habiter au-dessus de ses excréments, enterrer les morts à 20 mètres d’un puit et puiser de l’eau de ce puit pour cuisiner, puisqu’il contiendra forcément les résidus de tous les cadavres humains qu’on a enterrés sur ce terrain. C’est ainsi qu’est né le travail de « Porteurs d’eau » à Paris, à partir du 13ème siècle, dont le travail était d’éviter aux habitants les dangers de l’eau stagnante des puits contaminés pour aller puiser dans le fleuve, la Seine, une eau beaucoup plus claire, qui même si non potable, avait l’avantage d’être une eau ruisselante, donc, contenant moins de bactéries que l’eau stagnante des puits.
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